Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

contributions et articles

Exposition "Anatomie du franquisme"

Publié le par ASEREF

Article de La Dépêche de Toulouse du 16 mars. On peut se réjouir de cette exposition et de ce colloque avec 25 chercheurs venus partager leurs connaissances. Juste une remarque: monsieur Godicheau ignore superbement toutes les expos et colloques organisés en France depuis de nombreuses années par les associations mémorielles, une fois de plus certains historiens estiment qu'ils ne peuvent être que les seuls à défricher les chemins de l'histoire et de la mémoire.
EMM
Exposition "Anatomie du franquisme"
Partager cet article
Repost0

Memoria antifranquista del Baix Llobregat" la represion franquista en Cataluña

Publié le par ASEREF

Partager cet article
Repost0

Jean-François Bueno: Oran, la nostalgie et l'exil

Publié le par ASEREF

Jean-François Bueno est fils d'un républicain espagnol ancien responsable du parti communiste espagnol de l'Oranie , il est retraité de l'édition et a été aussi professeur d'espagnol. Ecrivain, son dernier livre "El espejo para alondras" relatant l'opération Cervantès à laquelle participa son père en 1943 est paru récemment aux éditions "triciclo editores". Il est aussi chanteur.
Nous sommes très fiers de le compter parmi les adhérents d'ASEREF qu'il a rejoint récemment. Ia réalisé un clip sur la ville d'Oran, en droite ligne de la nostalgie et de l'exil.
Il a réalisé le clip sur la ville d'Oran en droite ligne de la nostalgie
et de l'exil. Il nous le fait partager.
"Oran, cette ville si espagnole, terre d'accueil de nos parents, méritait bien que je lui dédie une chanson." nous écrit Jean-François
Oran, esa ciudad tan española, tierra de exilio de nuestros padres, merecia una cancion."
Le dernier livre de Jean-François Bueno

Le dernier livre de Jean-François Bueno

Partager cet article
Repost0

ABDIQUER POUR REPRENDRE LA MAIN? un article de Jean Ortiz

Publié le par ASEREF

Depuis quelques années, en Espagne, les manifestations populaires se hérissent du drapeau républicain tricolore. Il y a une petite décennie, la République et son étendard relevaient encore du tabou, et en parler, le brandir, provoquait souvent des réactions agressives. Désormais le choix République/Monarchie est entré pleinement dans le débat citoyen. L'abdication, le 2 juin 2014, du roi Juan Carlos, négociée avec le parti populaire, de la droite, et le parti socialiste (PSOE), traduit la fébrilité de la monarchie et des classes dominantes espagnoles. En cinq ans, l'image de la monarchie s'est tellement dégradée que, pour la première fois depuis 1975, elle ne recueille l'adhésion que d'un Espagnol sur deux. Selon les sondages du Centre de recherches sociologiques, en avril 2014, les Espagnols notent 3,72 sur 10 le monarque. Tout l'édifice de la "transition", sur lequel repose la domination de l'oligarchie financière, vacille; devenu obsolète, il appelle une rapide opération cosmétique: l'abdication d'un roi empêtré dans "les affaires", finissant, et l'accession au trône d'un roi jeune, "moderne", accessible, compétent, réformateur... La crise et les saignées imposées par la "troïka" ont provoqué, et suscitent toujours plus, chez le peuple, un rejet majoritaire de la "classe politique", un discrédit des institutions, une perte de légitimité de l'Etat espagnol. Les élections européennes ont vu le bipartisme perdre du terrain (recul de cinq millions de voix) au profit notamment de "Izquierda Unida" et du jeune mouvement "Podemos". Le 22 mars 2014, la "Marche de la dignité" a inondé le centre de Madrid de plus d'un million et demi d'indignés, au cri emblématique de : "Oui, c'est possible!" L'abdication négociée du Bourbon désigné en 1969 successeur par Franco, a vu les "élites" politiques et économiques serrer immédiatement les rangs. L'heure est à préserver les "pactes de la transition": ils garantissent la "libre entreprise dans le cadre de l'économie de marché": c'est écrit dans la constitution. Médias, justice, patrons, PP et PSOE, ont rivalisé d'hommages dithyrambiques au roi qui "a octroyé aux Espagnols la démocratie". Les mots des uns et des autres sont interchangeables. Insupportable réécriture de l'histoire. Niés les dizaines de milliers d'antifranquistes morts, exilés, disparus, torturés, garrotés, emprisonnés à Burgos, à Carabanchel, communistes, anarchistes, syndicalistes, militants basques, catalans... ensevelis sous des montagnes de mensonges. Le quotidien "El País", de la multinationale socialiste "Prisa", en a rajouté des tonnes dans l'apologie, titrant son éditorial du 2 juin 2014: "Un monarque nécessaire". A qui? Le 4 juin, Juan Luis Cebrian, dirigeant de "Prisa", qualifie dans une tribune le monarque de "moteur du changement". A quand la canonisation? Le secrétaire des socialistes, le social-libéral Rubalcaba, se déclare "fier du consensus monarchique" (público.es, 3 juin 2014); les socialistes "n'entendent pas le rompre". Les grands patrons de l'IBEX 35 se sont répandus en louanges aux cris de "Vive le roi!" (El País, 4 juin 2014) lors de la remise, par Juan Carlos, du prix "Royaume d'Espagne à la trajectoire entrepreneuriale", au palais du Pardo. Le monarque a répété, comme il l'a souvent matraqué, que les contributions des patrons sont "fondamentales". Et le roi ne serait qu'un "simple arbitre"? Neutre? Tout au long des 36 ans de règne, il n'a cessé de défendre le néo-libéralisme. Les uns et les autres comptent sur le nouveau roi "Felipe Seis" (et la reine Leticia Ortiz, ex roturière) pour "diriger les changements que le pays nécessite" (et nécessaires pour redorer le blason de la Maison royale). Quid de la volonté et la souveraineté populaires? Au-delà de l'incompatibilité République/Monarchie, se pose en fait le problème de la démocratie bafouée. L'article 57.5 de la constitution oblige, en cas d'abdication, à fabriquer (sur mesure?) une "loi organique" pour assurer la succession, mais pas l'impunité du sortant. "Inviolable", citoyen au-dessus des autres, le roi l'est dans ses fonctions. Lorsqu'il n'a plus de couronne, il devient un justiciable comme les autres. Or, la "loi organique" PP-PSOE va sans doute garantir à l'abdiquant l'impunité à vie. La constitution stipule également que le roi est "chef de l'Etat". Un nouveau chef de l'Etat espagnol va donc être intronisé sans passer par les urnes. Nous sommes dans le coup d'Etat permanent. Un processus constituant vers une constitution et une République nouvelles s'impose, comme seule issue démocratique. Mais l'émergence de programmes alternatifs et la convergence des forces de transformation sociale, tardent. Brandir le drapeau républicain constitue un historique pas en avant, mais cela ne saurait suffire à la conquête d'une République sociale, plurinationale, fédérale, anticapitaliste.

Jean Ortiz Universitaire Pau (France)

Partager cet article
Repost0

Abdication du roi Juan Carlos, un article de Jean Ortiz

Publié le par ASEREF

Putsch en Espagne

Un chef d'Etat (car le roi est en Espagne chef de l'Etat) va être désigné sans passer par les urnes!! Nous écrivons depuis des mois que la monarchie espagnole vacille, qu'elle est corrompue, illégitime, que pour la première fois dans un sondage (janvier 2014) elle est passée en dessous de la barre des 50% de sympathie, que tout l'édifice de la "transition modélique" est en crise... Et dire qu'on nous les présentaient comme "immaculées"! Le PP et le PSOE sont en Espagne plus monarchistes que le roi!!

Comme le demandaient plus de 60% des Espagnols, y compris de nombreux secteurs de droite, le roi vient d'abdiquer et de désigner "du doigt", suivant des privilèges héréditaires et totalitaires, en faveur de son fils, le Bourbon Philippe VI, frère d'une Infante mise en examen pour corruption et abus de biens sociaux.

Le roi Juan Carlos demanda jadis à Hugo Chavez de "se taire". Aujourd'hui, c'est lui, créature de Franco, qui devrait "se taire". Il revient aux Espagnols désormais de choisir, par référendum, entre République et monarchie. Tout autre fonctionnement relèverait d'un néo-franquisme insupportable. On sait que le roi verrouilla le système pour garantir l'impunité de la dictature, de ses crimes contre l'Humanité, pour protéger le capitalisme espagnol, et qu'il est depuis toujours "l'homme de Washington".

Discrédité par les scandales dans lesquels on l'a dit compromis, il vient d'abdiquer, prenant les devants par rapport à une opinion publique qui se républicanise. Ceci dit, il n'est plus "inviolable" comme le stipule la constitution à propos du monarque. Il doit donc relever de la justice ordinaire et être traduit devant les tribunaux, comme un citoyen parmi d'autres.

Si un nouveau roi devait succéder à Juan Carlos, cela relèverait du putsch.

Jean Ortiz, universitaire, Pau (France)

Partager cet article
Repost0

Le roi Juan Carlos grand commis du capitalisme (par Jean Ortiz)

Publié le par ASEREF

Corinna mon amour, reviens, reviens, et surtout tais-toi!
Corinna, ne me quitte pas comme çà, et arrête de parler, de parler devant tout le monde. Tu vas décoiffer ma tête couronnée, salir l'immaculée monarchie, et révéler que j'ai le sens des affaires...

C'est la triste fin d'une chère idylle royale. La princesse allemande Corinna zu Sayn-Wittgenstein n'est plus, selon ses confessions à la revue people "Vanity Fair", "très proche" du roi Juan Carlos. Traduisez en langue du sud: ils ne couchent plus ensemble, peuchère. Depuis, la dame qui fut hébergée dans un pavillon princier aux frais des contribuables espagnols, qui trempa dans des "affaires", n'arrête pas de révéler quelques intimités royales... Et même des bombes politiques.

Elle balance l'éconductrice ou l'éconduite. Lisez-bien cette perle: dans les dernières décennies, les intérêts des entreprises espagnoles en Amérique latine et au Moyen -Orient ont toujours bénéficié de la "médiation" du roi qui se charge, selon elle, "de téléphoner pour décrocher les contrats les plus juteux". Et dire qu'il était au dessus de la mêlée, le monarque!

Un jour, Corinna a même croisé accidentellement "la reine Sofia". Pauvre sous-reine Corinna. Imaginez l'embarras. Quelle poisse!

L'ex-amante confie encore que depuis décembre dernier elle n'est pas revenue en Espagne, mais que son Juan Carlitos l'appelle une fois par semaine : "nous sommes restés bons amis (...) notre amitié n'est pas terminée". Elle ajoute, la perverse, l'ingrate: "Le roi est maintenant un homme âgé qui doit faire face à des problèmes de santé, et donc il a besoin du maximum d'aide". C'est pour cela qu'elle l'a sans doute plaqué.

Jean Ortiz

Partager cet article
Repost0

El PP rechaza declarar el 18 de julio día de condena de la dictadura

Publié le par ASEREF

Partager cet article
Repost0

Manifestation contre le rassemblement annoncé de néo-nazis dans les Pyrénées Orientales

Publié le par ASEREF

Suite à l'annonce d'un rassemblement néo nazi dans les Pyrénées Orientales,
extrait ci-dessous d'un article de l'Indépendant; le dit rassemblement aurait d'ailleurs été délocalisé ou annulé suite aux réactions des mouvements antifascistes dont notre association ASEREF, restons tout de même vigilants.

"Hier matin, quelque 80 personnes se sont rassemblées de manière quasi spontanée, place de Catalogne, afin de manifester contre le rassemblement annoncé de néo-nazis sur le département. Beaucoup de jeunes militants dans les rangs, depuis les communistes, en passant par les socialistes, les sympathisants du Front de gauche ou encore du NPA. Le petit groupe a défilé jusqu'à la place de la Victoire, après avoir fait un sitting devant le palais de justice (photo ci-dessous), scandant des slogans antifascistes : "Alerte, alerte anti-fasciste", "Pas de quartier pour les fachos, pas de fascistes dans les quartiers", "Les fascistes c'est la gangrène, on l'élimine ou on en crève", "Ni bras tendus, ni idées tordues". "Nous sommes des hommes et des femmes qui n'acceptons pas ce type d'idéologie et de manifestation, commente Farid Mellal membre du PCF brandissant la banderole No pasaran. Nous sommes là pour marquer le coup et dénoncer l'implantation de néo-nazis dans notre département et en Europe. C'est intolérable. Sachons être unis et mobilisés". "Il est impossible en tant que jeune socialiste et que jeune Français qu'on accepte que ces idées se développent compte tenu de notre passé très lourd, souligne Bérangère Givanovitch des Jeunes socialistes. Nous, les jeunes générations, devons dire plus jamais ça". Suite à ce rassemblement, tous évoquaient la possibilité de créer un comité de vigilance antifasciste. "
(source l'Indépendant)

Partager cet article
Repost0

La complicidad con los nazis no se premia

Publié le par ASEREF

Partager cet article
Repost0

Peut-on parvenir à une mémoire commune des républicains et révolutionnaires espagnols? (par Jean Ortiz)

Publié le par ASEREF

Les mémoires de la République et de la Guerre d'Espagne ont revêtu un aspect souvent fratricide. En France, l'exil a renforcé les antagonismes, la guerre des mémoires, et empêché de parvenir à la construction d'une "mémoire commune". Ce terme peut effaroucher, rappeler à chacun des diktats, des blessures, des affrontements, mais "commune" ne signifie pas "unique".

Il ne s'agit pas non plus dans cette démarche, de savoir qui avait raison, qui avait tort, de distribuer des bons et des mauvais points... Laissons aux historiens le recul nécessaire, et le travail scientifique d'approfondissement, de dévoilement, de confrontation, de contextualisation, le recul pour analyser les causes des faits historiques, les rapports de force, les "logiques" à l'œuvre...

S'il convient de respecter le statut spécifique de chacun, historien et/ou militant de la mémoire, je ne suis pas de ceux qui considèrent qu'histoire et mémoire sont antithétiques, opposées, et que l'histoire est réservée aux seuls historiens de métier et doit prévaloir sur la mémoire.

Si leurs rapports sont forcément conflictuels, histoire et mémoire se fondent, se fécondent et se nourrissent mutuellement, par d'inévitables frictions. Constituer une mémoire commune ne peut se faire sur l'oubli; chacun, communiste, anarchiste, socialiste, poumiste... est structuré par un legs, une transmission familiale, avec ce que cela comporte de récits, de vécu concret mais non exempt de subjectivité. Cette vertébration héritée, nul ne veut, à juste titre, y renoncer. On ne renonce pas à une identité. Mais à partir de ces mémoires, toutes respectables, de ces luttes fondatrices, ne peut-on pas avancer vers une base, la plus large commune et plurielle à la fois, de valeurs et de constats partagés? Dimension antifasciste et internationale de la Guerre d'Espagne, contenu de classe, importance de la "question sociale", expériences révolutionnaires dans plusieurs régions, solidarité internationale, non-intervention très interventionniste, avancées culturelles, artistiques, pédagogiques, féministes, citoyennes ... considérables grâce à la République, et caractère très "réformiste" de celle-ci : réforme agraire très timorée, pas de nationalisation des banques, peur de la "révolution sociale", répression de mouvements paysans ...

La mémoire anarchiste est marquée par les "collectivisations", celle des communistes, entre autres, par les Brigades internationales, etc. Pour parvenir à une mémoire commune, on ne peut demander aux uns d'oublier, de renoncer à ces éléments constitutifs, pas plus qu'aux autres de les embrasser. Entretenir une "guerre froide" interminable ne permettra pas d'avancer. Depuis de nombreuses années, les uns et les autres, par notre implication, les témoignages croisés des survivants, de nouvelles archives, une meilleure compréhension réciproque, par un combat partagé contre l'oubli et le révisionnisme, pour faire vivre aujourd'hui les idéaux de nos parents et/ou grands-parents, nous avons appris à nous écouter, à nous enrichir mutuellement.

Cette maturation, voire cette hybridation, ont créé désormais des conditions plus favorables pour mettre sur pied une mémoire, la plus commune possible, des républicains et/ou révolutionnaires espagnols. Il serait fâcheux de rester sempiternellement sur des mémoires clivées, de cultiver des ressentiments certes légitimes mais devenus plus accessoires, et de passer à côté d'une opportunité historique, celle que redoutent tous les conservateurs, tous ceux qui souhaitent pérenniser l'oppression, l'exploitation des peuples...

Jean Ortiz.

Peut-on parvenir à une mémoire commune des républicains et révolutionnaires espagnols? (par Jean Ortiz)
Partager cet article
Repost0

Manifestation spontanée contre le rassemblement néo-nazi

Publié le par ASEREF

Partager cet article
Repost0

Mort d'un dictateur

Publié le par ASEREF

Partager cet article
Repost0

L'ONU donne raison à Garzon

Publié le par ASEREF

Partager cet article
Repost0

Les néos nazis vont-ils pouvoir se rassembler dans le P.O. ?

Publié le par ASEREF

Communiqué d’ASEREF

Association pour le Souvenir de l’Exil Républicain Espagnol en France

Les néos nazis vont-ils pouvoir se rassembler dans le P.O. ?

Une information publiée par le site internet de l’Indépendant fait état d’un rassemblement européen de néos nazis dans les Pyrénées Orientales qui devrait se tenir demain samedi 18 mai. L’association pour le Souvenir de l’Exil Républicain Espagnol en France appelle les autorités gouvernementales et préfectorales à tout faire pour localiser ce rassemblement et à l’interdire.

Extrait de l’article de l’Indépendant : « Concours de salut hitlérien, concerts de groupes nationalistes... Les néo-nazis ont choisi le département pour organiser leur rassemblement européen. Des skinheads et néo-nazis venus de plusieurs pays d'Europe doivent se rassembler samedi et dimanche dans le département. Au programme de ce week-end qui serait organisé par les 'Hammerskins' français (succursale hexagonale d'un mouvement américain proche du Ku klux klan) et placé sous le signe du nationalisme le plus dur, des réunions des cadres des différents groupuscules, concerts RAC (pour 'Rock anti-communiste' ou rock néonazi) en présence des Lyonnais du groupe Frakass, des Bordelboys ou encore des Espagnols de 'Mas que palabras' (traduisez 'Au-delà des mots')... Un concours de saluts hitlériens devrait même couronner ce viril rassemblement. Peut-être dans un camping... »

Rappelons que l'apologie du nazisme et du racisme ou encore le négationnisme sont des délits en France.

Par ailleurs, nos parents ont été nombreux internés dans des camps de concentration en 1939 dans ce département tels Argelès sur Mer ou Saint-Cyprien avant pour certains d’entre eux d’être déportés dans les camps d’extermination nazis c’est pourquoi notre association est particulièrement interpellée par cette annonce de rassemblement néo nazi dans les P.O.

Si les mesures d’interdictions n’étaient pas prises par les autorités gouvernementales, notamment par Manuel Valls Ministre de l’Intérieur et par les autorités préfectorales, ASEREF serait en droit de s’interroger sur la volonté de celles-ci d’empêcher les résurgences de ces groupuscules néo fascistes.

Eloi Martinez Monégal

Président d’ASEREF

Partager cet article
Repost0

Il est toujours fécond le ventre de la bête immonde...

Publié le par ASEREF

Partager cet article
Repost0

Et ils rendent hommage à la division azul

Publié le par ASEREF

Partager cet article
Repost0

conmemoración del 68 aniversario de la liberación de Mauthausen

Publié le par ASEREF

Partager cet article
Repost0

Et en Espagne c'est toujours l'impunité pour les crimes du franquisme!

Publié le par ASEREF

Partager cet article
Repost0

Magnifique hommage aux Résistants à la Courneuve le 8 Mai 2013, Journée de la Victoire sur le nazisme

Publié le par ASEREF

Près de la Place de l’Armistice, au cimetière de l’église Saint-Lucien, à La Courneuve, ce matin du 8 Mai 2013, Journée de la Victoire sur le nazisme, célébrée de façon officielle dans toute la France, nous nous réunîmes des Amis des Républicains Espagnols de la région parisienne parmi les personnalités politiques et les associations présentes.

Quelque chose d’important, comme nous dit un ami hongrois présent, c’est que cette année, en plus d’être présents comme l’an dernier et de déposer de superbes fleurs tricolores (aux couleurs de la II République espagnole) on nous donnait pour la première fois en « soixante ans », à la Courneuve, la parole, qui fut prise par le plus ancien, Daniel Serrano, ex-combattant républicain espagnol, pour rappeler l’épopée de ceux qui traversèrent tragiquement les Pyrénées en 1939.

Un Italien de la Courneuve, M. Nazzareno Risi, âgé de 10 ans lors des attaques de Cassino par nazis et fascistes, se trouvait là également. Daniel, âgé de 93 ans, sympathisa avec l’ami italien et M. le Maire, Gilles Poux, arriva et les salua tous deux avec le plus grand respect.

On nomma de façon solennelle tous les assistants : M. Gilles Poux, Maire de la Courneuve, M. Stéphane Troussel, Madame Mugette Jacquin, M. Le Sergent (président de l’ARAC et de l’UFAC), les Anciens Combattants du Bengladesh, les Anciens Combattants et Résistants, les Amis des Républicains Espagnols de la région parisienne, les conseillers et les corps constitués.

Il faut remarquer que dans d’autres régions de France, comme à Annecy, en Haute-Savoie, la présence de l’Amicale de la Résistance Espagnole, présidée par Miguel Vera, est normale dans ce type d’hommages obligatoires et totalement naturels.

M. Le Sergent prit d’abord la parole : « Le 8 Mai 1945 ce fut l’acte de capitulation SS, en ce 68ème anniversaire nous rendons hommage à tous les soldats alliés qui unirent leurs forces pour vaincre le nazisme ».

Ensuite intervint M. le Maire d e la Courneuve, M. Gilles Poux (dont je résume l’important discours) : « Le Conseil National de la Résistance se donna deux objectifs : élaborer un plan d’action contre l’oppresseur…l’homme donna une leçon à l’enfer ; le courage, le sacrifice de ces hommes et de ces femmes qui refusèrent de se plier …C’est aussi le 70ème anniversaire de la mort de Jean Moulin. Le second objectif du CNR fut de s’unir pour un ordre social plus juste dans les jours heureux de l’indépendance sociale et économique de la nation. Ce fut penser l’organisation rationnelle de l’économie, la participation des travailleurs, avec un plan complet de Sécurité Sociale. La possibilité pour tous les enfants d’accéder à la culture. L’intelligence du CNR ce fut d’opposer à l’idéologie fasciste, née de la misère, l’éducation, la plus belle de toutes les manières de ne pas oublier. Des milliers de femmes et d’hommes qui ont fait face à l’ennemi et qui ont porté d’autres valeurs. Le programme du CNR constitue un socle de notre modèle social, ce programme est d’actualité. Les inégalités se creusent, les changements espérés l’an dernier sont loin d’être au rendez-vous, nous attendons qu’on affronte le monde de la finance. L’esprit du CNR est d’actualité…Face aux reculs sociaux on peut relever la tête. C’est le message de courage que nous ont légué ceux qui ont lutté pour la liberté. Ayons le courage de perpétuer ces combats. Ce 8 Mai nous dit aussi qu’un autre avenir est possible ».

Après ce discours rempli d’espoir notre républicain espagnol, Daniel Serrano, arriva à la tribune. Il combattit à Brunete, à Teruel, en Aragon et sur le front d’Extrémadure, mais il finit par s’exiler en France après avoir renoncé dans les prisons franquistes à voir arriver les Alliés jusqu’à Madrid. Daniel rassembla plusieurs données, dont certaines tirées de l’excellent texte historique du Collège Robert Doisneau de Garges les Gonesse intitulé « La Résistance espagnole, une page blanche de la deuxième guerre mondiale » ainsi que des données de son expérience personnelle pour rappeler l’importance de la Résistance républicaine espagnole en France :

« Les Espagnols qui combattirent en Espagne le fascisme-franquisme et qui dans leur fuite purent passer en France, ne furent pas reçus très honorablement mais, néanmoins, quand arriva l’heure de lutter contre l’ennemi commun, ils n’hésitèrent pas à le faire et ils le firent avec les Français, ce pourquoi ils furent poursuivis par la vindicte du même ennemi.

Environ 60 000 républicains espagnols luttèrent avec les Français contre le nazisme et le fascisme. La France, l’Europe parvinrent à se libérer, l’ennemi fut défait.

Plutôt que de rappeler l’amertume qui nous envahit en 1945, nous, les républicains espagnols, là-bas, dans les prisons franquistes de Madrid, de toute l’Espagne, en comprenant que nous ne serions pas libérés, en comprenant que le dictateur Franco resterait en place, je voudrais souligner l’importance des républicains espagnols dans la lutte pour la libération de Paris, de la France.

Charles Tillon, chef des FTP a reconnu la présence de plus de 4000 républicains espagnols à Paris et plus de 50 000 dans des combats du Massif Central, des Alpes, le long des Pyrénées.

Bien que minoritaires, sauf en Bretagne, parmi leurs compagnons de lutte, les FTP, les républicains espagnols déploient beaucoup d’énergie à Bordeaux (attentats, destructions de convois à destination du Reich), à Mont-de Marsan.

En Bretagne l’implication des Espagnols dans le combat est particulièrement importante (à Lorient, à Saint-Nazaire)

A Nantes 42 personnes comparaissent en 1943 (dont 5 Espagnols), accusées de sabotage.

Les insurrections de la prison d’Eysses (Villeneuve sur Lot) se soldent par la déportation, dont celle de 181 républicains espagnols. Parmi eux, Angelo Huerga, abattu, repose au cimetière de Compiègne avec la mention « Mort pour la France ».

Les rescapés de Madrid, de Barcelone agissent en Région Parisienne, dans la deuxième section espagnole des FTP-MOI.

Parmi les 21 victimes du groupe Manouchian fusillées au Mont-Valérien, un Espagnol de 27 ans : Celestino Alfonso.

Les 10 000 engagés dans la Légion Etrangère en 1939 rejoignirent les forces de la France Libre et intégrèrent la deuxième Division du Général Leclerc. Les vaincus de 1939, envoyés combattre nazis allemands et fascistes italiens dans les sables nord-africains, participèrent aux grandes campagnes méditerranéennes des Alliés. Ceux qui ont survécu marchent sur Paris le 24 Août 1944.

Paris doit beaucoup aux soldats espagnols, un millier, à affronter les dernières garnisons allemandes de Paris, mais ils accélèrent aussi le départ de la Wehrmacht à Toulouse, Perpignan, Dax, Arles. Le Commandant Robert, José Antonio Alonso, et ses guérilleros républicains espagnols libèrent Foix. Cristino Garcia libère Nîmes.

Je mentionnerai enfin l’épopée des Glières, où je me suis rendu en pèlerinage au Mémorial de Morette-Glières et à Thorens. Là, mon camarade de classe de 1934, année de notre certificat d’études, Avelino Escudero Peinado, fut tué parmi les 50 républicains espagnols qui quittèrent les derniers le plateau le 26 mars 1944, dans les sections Ebro et Renfort d’ Ebro du lieutenant Tom Morel et du Capitaine Anjot, pilonnées par la 157ème Division allemande sans avoir pu récupérer les armes parachutées par les Alliés mais en ayant sauvé l’honneur avec les maquisards français du capitaine Anjot, avec Miguel Vera, tous bien décidés à libérer la Haute-Savoie du joug nazi au plus vite.

Beaucoup de vaincus de 1939 ne sont jamais rentrés chez eux. 68 ans après les faits, ceux qui ont combattu l’ennemi nazi attendent toujours la reconnaissance officielle d’une nation qui fut aussi sauvée avec leur concours. Une reconnaissance souvent occultée des 60 000 maquisards espagnols engagés auprès de leurs compagnons français.

Merci de nous avoir donné l’occasion en cette date historique de rappeler ces faits.

Vive la République, Viva la República ! »

Après ce dernier discours on déposa de nombreuses gerbes de fleurs devant le monument aux victimes des deux guerres mondiales, on fit une émouvante minute de silence, on joua la Marseillaise et le Chant des Partisans ; les autorités saluèrent les porte -drapeau, parmi lesquels se trouvait le nôtre, Olivier, le neveu de José, qui ne put venir. Olivier est notre premier porte-drapeau très jeune, très fier et enthousiaste par rapport à la République, comme son oncle.

Avec beaucoup d’émotion, après l’aimable salutation de M. le Maire, nous lui demandâmes une photo de l’amitié en sa compagnie, ce qu’il accepta souriant.

Nous bavardâmes avec un ami hongrois et un autre antillais, étonnés tous deux du discours du républicain espagnol « soixante ans après ». Il est vrai que si nous ne demandons pas à « représenter » les républicains espagnols dans les cérémonies officielles en région parisienne (par exemple) pourquoi faut-il s’étonner qu’on ne nous l’accorde pas ?

Avant de partir pour l’apéritif offert par la Mairie de La Courneuve, je fis encore quelques photos des tombes fleuries en ce 8 Mai (le 7 Mai elles ne l’étaient pas) du carré militaire du cimetière, chacune ayant son bouquet attaché par un ruban tricolore. Nous devrons mettre à Hemerogildo Cid, « Mort pour la France » à 22 ans, le 12 juin 1940, des fleurs républicaines espagnoles. Il fut peut-être l’un de ceux qui passèrent la frontière en 1939 et ne retournèrent jamais dans leur patrie. Il y a aussi dans le cimetière de la Courneuve plusieurs tués d’Aubervilliers, de Garges les Gonesse. Les combats en région parisienne contre l’ennemi arrogant qui se croyait déjà le maître du monde, furent très durs. Partout des plaques au nom des victimes l’attestent.

Quand aurons-nous cela en Espagne, des cimetières avec les tombes fleuries aux couleurs du drapeau tricolore, des plaques gravées au nom des fusillés du franquisme, au nom des victimes des bombardements nazis et fascistes, au nom des brigadistes héroïques ? De tels lieux de mémoire sont actuellement l’exception. Les luttes sont âpres (mais enthousiastes) pour y parvenir.

Ces hommages doivent se multiplier (partout) et être diffusés largement, afin que la jeunesse garde la mémoire de ceux qui luttèrent pour notre liberté.

La Courneuve, le 8 Mai 2013

Rose-Marie Serrano (Amis des Républicains Espagnols de région parisienne)

Magnifique hommage aux Résistants à la Courneuve le 8 Mai 2013, Journée de la Victoire sur le nazisme
Magnifique hommage aux Résistants à la Courneuve le 8 Mai 2013, Journée de la Victoire sur le nazisme
Magnifique hommage aux Résistants à la Courneuve le 8 Mai 2013, Journée de la Victoire sur le nazisme
Partager cet article
Repost0

Les petits matins de marinaleda par Jean Ortiz

Publié le par ASEREF

Superbe illustration de notre ami Philippe Guillen. "Para ilustrar al texto de Jean Ortiz, esa caricatura del camarada alcalde Gordillo, y con palabras suyas."

Superbe illustration de notre ami Philippe Guillen. "Para ilustrar al texto de Jean Ortiz, esa caricatura del camarada alcalde Gordillo, y con palabras suyas."

Partager cet article
Repost0

Nouvelles d'Espagne par Jean Ortiz

Publié le par ASEREF

Succès de la grève générale de l'Education: 72% de grévistes et des flots dans les rues de toutes les villes...

premier a
cquis: le gouvernement repousse l'adoption (prévue initialement aujourd'hui au Conseil des ministres) de l'avant- projet de Loi "orgasmique" de "modernisation" de l'enseignement...

En vrac: un Tribunal "indépendant" annule la mise en examen de l'infante royale Cristina pour soupçon de "trafic d'influence" dans l'affaire de l'Institut de mécénat Noos (détournement de millions d'euros d'argent public) de son présumé ripoux de mari....qui va devenir entraîneur adjoint de l'équipe de hand du Qatar...Les médias s'interrogent sur "la fortune" du roi...et dire que la transition et la monarchie étaient "immaculées", "modéliques"...L'Espagne se "républicanise" entend-on...

Le gouvernement espagnol menace le gouvernement argentin de "crise" si les familles des victimes de la répression franquiste, dont la soeur de Puich Antich) abandonnées en Espagne (où l'on ne peut toucher à l'impunité du franquisme protégée par la loi "d'amnistie" de 1977), témoignent devant une juge argentine...Qui parle de "néo-franquisme"?

Partager cet article
Repost0

Los institutos obreros

Publié le par ASEREF

Partager cet article
Repost0

Diez falsos mitos del franquismo y de la derecha

Publié le par ASEREF

Partager cet article
Repost0

"El juancarlismo es tan franquista en su origen que será franquista en su final"

Publié le

Partager cet article
Repost0

Jeannot Rivoual avait l'Espagne au coeur

Publié le

Qu'il était fier Jeannot (Rivoual) de hisser le drapeau de
"France-Navigation" dans son jardin!! Ce militant, tout en convictions
et en humanité, était né au Havre le 18 mai 1921.
Il était le dernier survivant de l'épopée solidaire du Winnipeg. A bord
à 17 ans, communiste, le jeune mousse Jeannot Rivoual assuma ses
responsabilités avec courage et humilité... Il avait l'Espagne
républicaine et l'internationalisme au cœur. Il était un "héros
modeste", communiste jusqu'au bout. Il est parti sur la pointe des
pieds, le 9 mars.
Il consacra toute une vie au parti communiste... et à la Marine marchande.
Il travailla deux ou trois ans aux chantiers navals de La Ciotat, lors
des grandes luttes contre leur liquidation, et fut parmi les premiers
licenciés: les communistes.
Jeannot reprit la mer. Son "frère" Yves, résistant, fut fusillé par les
GMR à Marseille, et Jeannot torpillé dans l'Atlantique, porté disparu.
Jeannot vivait paisiblement au milieu des oliviers, près de La Ciotat.
Notre documentaire sur Neruda et le Winnipeg, "La Traversée solidaire",
qu'il aimait beaucoup, l'avait rendu "célèbre". Il en riait...Il ne
retenait que l'exemple d'abnégation, le devoir militant...Faire ce qu'il
faut. Sacré Jeannot! Comment t'oublier? Je t'embrasse.

Jean Ortiz

L'équipage du «Winnipeg», parti sauver 2000 antifranquistes, réfugiés à Bordeaux. Une mission montée par Neruda. Image extraite de «La Traversée solidaire». (DR)

L'équipage du «Winnipeg», parti sauver 2000 antifranquistes, réfugiés à Bordeaux. Une mission montée par Neruda. Image extraite de «La Traversée solidaire». (DR)

Partager cet article
Repost0

Rouge (s)

Publié le

Paru ce 9 mars dans la Nouvelle République des Pyrénées

Rouge(s) par Pierre Challier

Or donc... Hugo Chavez est mort. Et je lis Jean Ortiz, cette semaine. Rouges Vies Mémoire(s) (1), ça s'appelle. Un bouquin à 1'image de Jean Ortiz. Parfois foutraque, souvent lyrique, la tignasse en bataille, les lunettes de traviole, avançant à travers la vie avec le corps dégingandé et encombrant de ceux qui se cognent toujours partout, tout le temps ... parce que trop grands. Trop débordants de générosité spontanée, aussi. Et donc mal assortis de naissance aux époques calculatrices et étriquées. Jean Ortiz ... à la fois Albatros du Tarn et Juanito de La Mancha, petit-fils des faméliques, des crève-la-faim de La Gineta, là-bas ...

« Je ne voulais plus vivre esclave. La République malgré beaucoup de frustrations avait changé notre vie et je partais défendre nos conquêtes sociales » résume Enrique, le père de Jean. Militant communiste et soldat républicain qui lui, pour échapper à la mort, dut s'exiler à Labastide-Rouairoux, dans le Tarn, entre Montagne Noire et Monts de Lacaune. Enrique Ortiz ... de ces Espagnols qui furent les premiers résistants armés des maquis, en France.

Fils de rouge, fils de guérillero grandi entre PCE et PCF, plus jeune candidat aux législatives en son temps, professeur, journaliste à 1'Humanité ... Jean Ortiz raconte pêle-mêle le flamenco écouté en cachette et comment les fils de déracinés doivent apprendre à s'ac­coucher mal et seuls, coincés entre deux mères patries et l'encom­brante image héroïque du père; raconte les luttes ouvrières de sa jeunesse, lorsque les usines textiles commencèrent à fermer. Raconte la solidarité des soupes populaires. Raconte Enrique et son martinet parce que fils d'immigré, il fallait être premier à l'école. Pas deuxième. Premier. Raconte le retour à La Gineta à la mort de Franco du jeune professeur Jean Ortiz ... « Mille racines émergèrent pour me faire tronc »… et le silence de ces damnés de la terre que le franquisme avait renfermé dans la pauvreté et l'analphabétisme héréditaire, la peur intériorisée, l'arrogance des riches encore plus riches après la spoliation des biens des vaincus. Victimes condamnées à l’amnésie à perpétuité quand les bourreaux s'am­nistiaient des 130 000 cadavres gisant dans les fosses communes, au nom de la démocratie nouvelle.

Hugo Chavez est mort. Et je lis donc Jean Ortiz, cette semaine... Qui a vécu à La Havane, reste guévariste; aime ce Venezuela où il a régulièrement voyagé, ce pays sur lequel il a beaucoup écrit et qui pleure aujourd’hui la mort du Comandante ... tandis que les grands propriétaires et 1'internationale de leurs chroniqueurs attitrés méprisent ostensiblement ce « petit peuple » en deuil de son grand homme chamarré, lequel sera embaumé « comme Lénine » ne manquent-ils pas de souligner.

De fait... si Chavez avait préféré consacrer l'argent du pétrole vé­nézuélien a acheter le PSG, une coupe du monde de foot et des armes; s'il avait financé les salafistes aurait-il eu sans doute droit à toute leur considération. Seulement voilà, Chavez, malgré ses amis infréquentables d'Iran et de Corée du Nord, malgré la corruption et la violence gangrenant son pays ... Chavez, démocratiquement élu et réélu, a surtout préféré nationaliser ses banques pourries et investir la manne pétrolière dans des instituteurs et des médecins pour sortir les pauvres de la misère où les beaux quartiers blancs de Caracas les tenaient prisonniers depuis des générations. Le seul vrai crime qu'ils lui reprochent en fait, au métis, les moralistes. Parce qu'un pauvre éduqué, ça peut donner un Ortiz. Une voix pour ceux qui n'en ont pas. Un militant debout plutôt qu'un consommateur vautré. Insupportables, les Chavez, les Ortiz lorsqu'ils rappellent alors aux pauvres que la justice, ce n’est pas lorsque seuls les riches écrivent la loi au nom du bon goût et de l'entre-soi.

(1) Librairie des territoires, Sarrant, Gers (05 62 65 09 51)

Partager cet article
Repost0

MONARCHIE ESPAGNOLE: SAUVER LES MEUBLES par Jean Ortiz

Publié le

MONARCHIE ESPAGNOLE: SAUVER LES MEUBLES En quelques mois, l'image de la monarchie espagnole et du roi Juan Carlos se sont détériorées, au point qu'il y a panique à bord. Beaucoup d'Espagnols, plus Juancarlistes que monarchistes, alors qu'ils serrent ceinture, découvrent les frasques du roi et de sa compagne allemande, la princesse Corinna Sayn Wittgenstein, ambitieuse et intrigante. Pendant ce temps, la reine vivrait discrètement à Londres... Abandon de poste! Le cœur a des raisons plus fortes que la fonction. Depuis quelques mois, la couronne défraie la chronique à la rubrique judiciaire. L'ex international de hand-ball et gendre bien encombrant de sa Majesté, Iñaki Urdangarin, s'enfonce de jour en jour. Il vient même de perdre ses palmes. En effet, le conseil municipal de Las Palmas vient de demander qu'il cesse d'user et d'abuser du titre -usurpé- de duc de Palme. Ce titre fut concédé à son épouse et non à lui, lorsqu'elle maria le sieur. L'ex associé du gendre à "l'Institut Noos", vache à lait de Monsieur Iñaki, vient de répéter devant la justice que l'infante Cristina a joué un rôle actif dans "l'affaire Noos" aux côtés de son mari (détournement de fonds publics...) et que le roi était au parfum, tellement au parfum que des réunions eurent lieu au palais Royal. Bref, "huele a mierda" (ça sent mauvais), et la famille royale est sur le pont... Il faut sauver la monarchie. La riposte tient en deux points: 1. Opération élagage et nettoyage, voire amputation, des branches pourries. Il faut éloigner du palais, de "la web oficial"... etc., Monsieur gendre et l'infante Cristina. Le présumé ripoux est désormais un "demandeur d'emploi", tellement indigent que depuis six mois il ne peut plus rembourser les traites de son petit palais barcelonais du quartier Pedralbes. 2. Un scénario d'abdication du roi en faveur de son fils Felipe serait en marche. Sa majesté a des difficultés à marcher, se déhanche de plus en plus, et vient d'être opérée d'une hernie discale. Juan Carlos devrait être convalescent et éloigné de ses fonctions durant six mois... Une aubaine pour profiter du créneau, de la vacance. Laetitia Ortiz, qui n'aime guère les infantes, s'impatiente, et Felipe s'efforce de "faire peuple". Jadis, le roi se fit placer une prothèse à la hanche gauche un 14 avril, jour anniversaire de la République. Prémonition? En fait, de plus en plus d'Espagnols lient la monarchie et la crise du système. La monarchie, héritière du franquisme, protège comme lui le capitalisme. Ce sont les luttes sociales de grande ampleur qui aujourd'hui secouent le pays qui mettent en cause, chaque fois davantage, la couronne en tant que partie intégrante d'un système à bout de souffle. D'où l'opération cosmétique. Jean Ortiz

Partager cet article
Repost0

"Le volcan espagnol" par Jean Ortiz

Publié le

"çà ne va pas péter...çà pète". Ainsi s'exprime mon amie Concha, 
coquille de Séville...çà gronde...comme un "zapateado" flamenco...les 
premières secousses d'un "terremoto" (tremblement de terre) social...
Le 23 février 1981, la jeune démocratie (restreinte) espagnole subissait 
une tentative de coup d'Etat (le "Tejerazo") encore assez opaque.
32 ans plus tard, fort symboliquement, un 23 février 2013, des centaines 
de milliers d'Espagnols ont envahi les rues de 80 villes espagnoles. Et 
ce pour s'opposer à ce que les 300 organisations, associations, 
citoyennes, sociales...organisatrices, appellent: "un coup d'Etat 
financier". Bien vu!! La "gauche d'en bas" dit "basta!" avec une force 
tempétueuse.
Un ras-de-tempête sans précédents. De Madrid, quatre colonnes immenses 
se sont déployées et ont "pris" la ville....Au premier rang, Puerta del 
Sol, Cayo Lara et une foule de militants et dirigeants de Izquierda 
Unida, du PCE, des syndicats anarchistes, des "Indignés" d'hier et 
d'aujourd'hui, beaucoup de jeunes (56% sont au chômage), de multiples 
collectifs, les victimes des expulsions locatives des "hypothèques" 
après l'explosion de la bulle spéculative immobilière, un arc-en ciel- 
politique et social (les principaux dirigeants socialistes étaient aux 
abonnés absents), des "camisetas" multicolores, en révolte, qui enfin 
convergent:
le violet des associations féministes
le bleu des travailleurs "de l'eau"
le vert des enseignants,
le blanc des personnels de la santé
l'orange des employés des services sociaux, etc
et j'en oublie
et beaucoup, beaucoup de drapeaux républicains...Une jonction commence à 
s'opérer entre le mouvement social et la revendication d'une République 
sociale et fédérale...Attention, danger!
Les deux grandes centrales syndicales sont restées en retrait....mais 
lorsque la marée monte, monte...Et elle n'exige pas seulement la 
démission du gouvernement, la fin des "recortes", l'éradication de la 
corruption, (qui n'épargne pas le roi et la famille royale...comme nous 
l'écrivons depuis longtemps). La vérité est têtue...

Pour ces millions d'Espagnols, saignés à blanc, et qui refusent les 
nouvelles saignées à venir, "la dette", "la réduction des déficits", ne 
sont qu'un prétexte des capitalistes, des classes dominantes, et de la 
droite, pour en finir avec "l'Etat social", les acquis des luttes, pour 
casser les résistances, et empocher un maximum de "parné" ("blé"). Il 
faut chantent-ils,"renverser l'omelette".
"Je me révolte donc nous sommes" disait Camus.  Le vieux monde européen 
commencerait-il à trembler?...le capitalisme n'est pas amendable...les 
Espagnols mettent de plus en plus en cause "le système", et la colère 
vise les banques, les marchés, les politiques austéritaires, les 
affameurs de peuples, la BCE, le FMI, et même la monarchie...
"Ecoutez!
Si on allume les étoiles
c'est qu'elles sont à quelqu'un nécessaires".  (Vladimir Maïakovski)
A quelqu'un?
 Aux peuples.
Jean Ortiz
Partager cet article
Repost0

Opinion

Publié le par Eloi Martinez Monegal


Tribune signée Jean Ortiz prue dans l'Humanité aujourd'hui

Cliquez pour agrandir l'image
Partager cet article
Repost0